Zoom sur les 5 tableaux de Disney Tales of Magic

Des destins guidés par la poursuite de rêves

Disney Tales of Magic commence par un prologue hommage à la magie visuelle insufflée par Walt Disney dans des chefs-d’œuvre tels que Pinocchio, Cendrillon et Mary Poppins. Lors de la scène mettant en avant la transformation de la robe de Cendrillon, Main Street, U.S.A. (l’artère principale du parc Disneyland) s’illumine progressivement, évoquant une majestueuse salle de bal du XVIIIe siècle, digne des contes de fées.

« Pour la projection vidéo, nous avons doublé le nombre d’images, passant de 25 à 50 images par seconde », explique Metin Cig, designer effets spéciaux et feux d’artifice du spectacle. Cette prouesse technique témoigne de l’envergure des innovations déployées pour créer une expérience visuelle inégalée.

Ce premier tableau illustre l’accomplissement des destins par la poursuite de rêves, un thème central dans les aventures de nombreux personnages Disney. Les visiteurs sont ensuite transportés dans un mélange héroïque réunissant les univers de Vaiana et Hercule, avant de découvrir les histoires inspirantes de Mulan et Le Bossu de Notre-Dame.


Une histoire d’amitié et de courage

Ce voyage enchanteur cède sa place à la magie de l’amitié, illustrée par le lien indéfectible entre Lilo et Stitch et l’univers coloré de Toy Story des studios Pixar. Dans une scène à la fois humoristique et spectaculaire, les visiteurs assistent à une bataille entre Buzz l’Éclair et l’Empereur Zurg, suivie d’une rencontre avec les adorables petits Aliens verts. Les lasers, intégrés avec une précision remarquable, jouent un rôle majeur : « Ils ne sont pas simplement un support visuel, mais deviennent des acteurs du récit, renforçant l’immersion », détaille Metin Cig.

Les animations projetées sur le Château réservent une surprise de taille : Tim Allen, voix originale de Buzz, reprend son rôle pour offrir de nouveaux dialogues au Ranger de l’Espace.


Quand l’amour éclaire la nuit

La séquence suivante transporte les spectateurs dans l’espace avec WALL-E et EVE, ouvrant un tableau attachant dédié à l’amour. Main Street, U.S.A. et le Château de la Belle au Bois Dormant se parent d’un voile enneigé pour honorer des couples Disney iconiques comme Belle et la Bête, ou Carl et Ellie dans Là-Haut. Ce moment poétique culmine avec une interprétation émouvante de Histoire Éternelle, où fontaines et feux d’artifice s’accordent harmonieusement à la musique.


Une lumière pour les souvenirs inoubliables des êtres chers

Le tableau suivant invite à une réflexion touchante. Un rideau rouge se lève, dévoilant une ofrenda inspirée de Coco (studios Pixar), illuminée par des bougies scintillantes et des photos en hommage aux défunts. Ce moment poignant précède une scène marquante où Rafiki rappelle à Simba que son père vit toujours en lui, sublimée par la chanson He Lives in You tirée du Roi Lion. « Nous avons voulu offrir une expérience visuelle forte, notamment avec le symbole de Simba bébé que Rafiki dessine sur l’arbre, suivi de l’apparition d’un magnifique Mufasa en 3D dans le ciel, comme dans le film », partage Tim Lutkin, Directeur Créatif du spectacle.


Le pouvoir de l’unité partagé par la famille Madrigal

Le spectacle atteint son apogée avec un tableau consacré à Encanto. Bruno occupe une place centrale, alors que le Château s’illumine de teintes vertes vibrantes. Une musique sud-américaine festive célèbre le sentiment d’appartenance à une famille. « La famille Madrigal se réunit symboliquement sur le Château, accompagnée d’un effet sonore d’appareil photo à l’ancienne, suivi d’un flash spectaculaire et d’un feu d’artifice », explique Tim Lutkin.

Ce final enchanteur, à la fois émouvant et spectaculaire, clôt le spectacle en apothéose, captivant les spectateurs par sa magie et ses prouesses technologiques.


 

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Interview avec Tim Lutkin (Directeur Créatif), Metin Cig (Designer Effets spéciaux & Feux d’artifices) & Guillaume Coignard (Manager Département Musique)

Tim Lutkin (Directeur Créatif)

Quels sont les thèmes de Disney Tales of Magic ?
Disney Tales of Magic* explore l’évolution de la magie Disney, depuis ses aspects visuels jusqu’à son ressenti émotionnelle. Le prologue met en lumière la magie classique apparente avec des films iconiques Disney tels que Mary Poppins et des films des studios d’animation Disney comme Pinocchio et Cendrillon, mettant en avant des personnages emblématiques et leurs enchantements physiques. L’histoire évolue avec le film des studios d’animation Pixar Vice-Versa, où la magie devient une expérience intérieure liée aux émotions, aux rêves et aux souvenirs. Suivi d’une séquence en medley, mettant en scène des personnages comme Lilo et Stitch, Buzz l’Éclair et les adorables petits aliens verts, soulignant la magie de l’amitié et de l’aventure. Les thèmes clés incluent la magie de l’amour (La Belle et la Bête), les souvenirs des êtres chers (Le Roi Lion), et le sentiment d’appartenance (Encanto), pour culminer dans une célébration sincère de la famille et des liens humains.

Comment avez-vous conçu la complémentarité entre le Château de la Belle au Bois Dormant et Main Street, U.S.A. pour renforcer l’aspect immersif de l’expérience ?
Le spectacle utilise Main Street, U.S.A. et le Château de la Belle au Bois Dormant comme des espaces distincts mais interconnectés, qui créée une expérience en plusieurs dimensions. Main Street, U.S.A. se transforme tout au long du spectacle aussi bien en salle de bal du XVIIIᵉ siècle inspirée de Cendrillon, ou bien en une rue londonienne avec ses lampadaires et ses toits rappelant Mary Poppins. Le lieu se transforme en rangées de sphères mémorielles colorées et chargées d’émotions à l’intérieur de l’esprit de Riley. Quant à la bataille entre Buzz l’Éclair et l’Empereur Zurg, il devient la station spatiale de Buzz, en contraste avec le Château de la Belle au Bois Dormant, qui se métamorphose en repaire rouge de Zurg. Ces doubles perspectives plongent les visiteurs dans l’univers, leur donnant l’impression de participer à l’histoire en fonction de leur emplacement.

Pour unifier les espaces, des éléments comme des pétales de rose tombant apparaissent simultanément sur le Château de la Belle au Bois Dormant et Main Street, U.S.A., créant un moment magique partagé. Des ambiances sonores uniques renforcent l’immersion, comme l’effervescence festive de la salle de bal ou les effets intenses des scènes de bataille, offrant une expérience dynamique et inclusive aux visiteurs, quel que soit leur emplacement.

Parmi toutes les séquences du spectacle, avez-vous une préférée ?
La séquence du Roi Lion est une partie profondément significative du spectacle, en particulier le moment avec Rafiki et les lucioles. Elle établit un lien entre les souvenirs des êtres chers et le voyage spirituel que Rafiki fait vivre à Simba, lui rappelant que son père vit en lui. La puissance visuelle de Simba se fondant dans les étoiles et l’apparition de Mufasa est à couper le souffle. L’inclusion de “He Lives In You”*3 était un choix personnel, car elle ajoute une couche émotionnelle profonde au spectacle. Cette séquence est ma préférée en raison de sa combinaison puissante mêlant drones formant des figures en 3D, musique et thèmes poignants.

Metin Cig (Designer Effets spéciaux & Feux d’artifices)

Quelles sont les innovations les plus marquantes de ce nouveau show ?
Ce qui est vraiment marquant, c’est l’immersion. Aujourd’hui, la technologie nous permet de créer une expérience beaucoup plus immersive au service de l’émotion. Dans ce nouveau spectacle, on intègre complètement le public. Le spectacle s’étend du Château de la Belle au Bois Dormant à l’artère principal du parc Disneyland : Main Street, U.S.A. Le public est ainsi constamment plongé au cœur de la magie. Pour la projection vidéo, nous avons doublé le nombre d’images, passant de 25 à 50 images par seconde. C’est bien plus intense émotionnellement. Ce spectacle utilise de nouvelles technologies et des projecteurs de lumière époustouflants. Quand ces projecteurs s’allument, on a vraiment l’impression de se retrouver tout petit face à la grandeur du spectacle.

Comment la pyrotechnie s’intègre-t-elle dans l’arc narratif du spectacle ?
L’objectif est que la pyrotechnie ne prenne jamais le dessus sur le spectacle lui-même. Elle doit être un acteur, un accessoire supplémentaire. Nous avons donc conçu ces moments avec précision, pour créer des scènes impressionnantes à des points clés du spectacle. À chaque tableau, l’utilisation de la pyrotechnie a été longuement pensée. Nous avons fait plusieurs versions, réalisé de nombreuses répétitions, et entre le premier tir et le deuxième, beaucoup de choses ont évolué. Notre priorité était de trouver la cohérence et de transmettre l’émotion recherchée.

Est-ce que pour vous il y a un moment clé dans le spectacle où les effets spéciaux créent une expérience émotionnelle particulièrement marquante ?
Le tableau de La Belle et la Bête, c’est un moment qui reste magique, car au début, on vient rajouter de la neige sur Main Street U.S.A. Cela rend le moment immersif, c’est une séquence très romantique et poétique. À la fin du spectacle, un final pyrotechnique époustouflant devrait émerveiller le spectateur et porter l’aspect émotionnel à son apogée.

Guillaume Coignard (Manager Département Musique)

Quel rôle joue la musique dans un tel spectacle ?
La musique joue un rôle central en tant que fil conducteur du spectacle. Elle permet de raconter toutes les histoires, en harmonie avec les projections visuelles.

Quelle est l’ambiance musicale de ce nouveau spectacle ?
Certains moments peuvent être plus dynamiques, avec une énergie rock, tandis que d’autres se veulent plus émotionnels et empreints de douceur, portés par une ambiance de cordes. L’objectif est de proposer une expérience qui alterne entre différentes intensités, afin de plonger le spectateur dans une palette d’émotions variées tout au long du spectacle.

Avec plus de 20 morceaux iconiques issus des Studios d’Animation Walt Disney et Pixar, comment avez-vous conçu les transitions musicales pour maintenir l’immersion des spectateurs ?
Nous devons assembler des morceaux qui, à l’origine, n’étaient pas faits pour être connectés, comme une chanson du Roi Lion et une autre de La Petite Sirène. Cela demande de retravailler chaque morceau pour les lier, en prenant en compte des aspects comme la tonalité, l’orchestration, le rythme et le tempo. Pour créer ces transitions, nous utilisons plusieurs techniques : parfois, un instrument ou une mélodie de fin d’un morceau se prolonge dans le suivant, ou un élément commun est ajouté pour faire le lien. Dans ce spectacle, l’image joue aussi un rôle clé. Les effets visuels peuvent être si puissants qu’ils facilitent la transition musicale.

En quoi la musique et la conception sonore vont elle jouer sur l’immersion du spectateur ?
Le son immersif repose sur notre capacité naturelle à percevoir le son à 360 degrés grâce à nos deux oreilles. Cela nous permet de capter la distance, la direction, et même le mouvement du son autour de nous. En utilisant des haut-parleurs placés stratégiquement, nous pouvons recréer ces effets en faisant “voyager” les sons dans l’espace, comme par exemple un laser qui se déplace rapidement d’un point à un autre de Main Street, U.S.A.

Cette technique enveloppe le spectateur et crée une sensation de profondeur, donnant l’impression d’être au cœur de l’action plutôt que simple observateur. Pour que l’effet fonctionne, il doit être utilisé de manière précise et coordonné avec l’image, héritant des principes du cinéma. C’est ce mélange de son et d’image qui amplifie l’immersion et stimule l’imaginaire du spectateur.